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AMER

Dans Amer, nous suivons une jeune femme et son problème sur les bras. Une promesse qu’elle ne peut honorer : celle de ramener les cendres de sa grand-mère en Algérie. Cette traversée est empêchée parce que depuis 50 ans, il y a des choses qui n’ont pas été réglées dans cette famille, et que plane toujours le spectre des relations compliquées entre la France et l’Algérie.

Aujourd’hui encore, la guerre d’Algérie est vive dans les mémoires. Qu’est-ce qu’une promesse ? Jusqu’où nous engage-t-elle ? Qu’est-ce que honorer sa promesse ? La promesse rend à la parole son caractère sacré au sens où elle l’active. C’est par la parole que nous sommes engagés. Cette promesse est le point de départ de l’écriture, son épicentre. Mais c’est son impossible réalisation qui rend l’acte théâtral nécessaire.

Azyadé Bascunana sert avec une tendre connivence et un sourire complice un texte inspiré de sa propre histoire et écrit par l’auteur Amine Adjina. Elle est accompagnée sur scène du musicien Damien Fadat qui, au son de ses instruments à cordes et de ses flûtes, propose par une composition originale évoquant les musiques traditionnelles algériennes une alliance émouvante avec les mots

Ce texte débusque les souvenirs lovés, au creux de l’intime, dans les interstices de la mémoire. L’appel à la prière, les taxis jaunes, la palmeraie. La première cigarette, les confidences, le désert, les mouettes et la musique de la mer.

C’est depuis l’enfance que la petite fille regarde sa grand-mère comme ce pays. Tous deux aimés, tous deux toujours présents mais désormais un peu plus lointains. Car il y a aussi le poids de l’Histoire, celle de l’Algérie et de la France. Et celle de la famille, la violence du départ, l’arrachement, la vie après, la vie ailleurs. Et ce retour dans une autre Algérie, celle des attentats, de l’assassinat de Cheb Hasni, le prince du raï. Et les « silences au souffle chaud » et le « sommeil peuplé de ce là-bas ».

DISPOSITIF

Le dispositif de cette forme (en lecture et musique) est léger, techniquement autonome, et adaptable à tous types de lieux (salles des fêtes, médiathèques, théâtres, salles de classe, extérieurs….) sans pré-requis de lumière ou de technique. Cette forme privilégie un parti-pris de proximité entre la parole de l’actrice,  l’interprétation du musicien (composition originale), et l’écoute du spectateur.

Durée : 1 h
Public : Scolaires et Tout public à partir de 12 ans

Texte : Amine Adjina, aux éditions Passage(s)
Lecture/interprétation : Azyadé Bascunana
Musique et composition : Damien Fadat

Avec le soutien de :
Théâtre Jean Vilar Montpellier
Le Tarmac à Paris
L’Estive Scène Nationale de Foix et de l’Ariège